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J'ai créé ce blog pour échanger avec vous des avis et des idées. Cet espace nous permettra de partager des contacts et des liens amicaux. Je vous ferai découvrir mes écrits et mes poèmes. Je vous raconterai des anecdotes, en souhaitant que vous me fassiez part de vos réactions et de vos suggestions.

dimanche 20 juillet 2014

Le tombeau de Jean Laborde

Jean Laborde construisit son propre tombeau à Mantasoa en 1846 (Il ne mourut qu’en 1878)
Ce monument de style composite témoigne de l’influence des constructions hindoues bien connues de Jean.
Il est à noter que la colonne centrale ne porte pas de croix.
La reine anti-chrétienne (Voir les persécutions qui ont ensanglanté son règne) avait décrété qu’aucun étranger ne possèderait un morceau de terre dans son royaume.  A cause de cela elle octroya à son amant la nationalité malgache afin de l’autoriser à construire le tombeau (Ce qui choqua beaucoup les traditionnalistes opposés à Laborde). Jean quoique très catholique ne pouvait pas arborer le symbole d’une religion interdite par la reine. Il risquait simplement sa vie.
Voir Jean Laborde, pour l’amour d’une reine ch. XLIVpages 479 et A88

dimanche 6 juillet 2014

Expédition de Tamatave (1845)

Cette gravure originale datée de 1848 représente le port de Tamatave.
A remarquer sur la colline des longues piques surmontées chacune d’une tête d’européen.
En 1845 les Français et les Anglais (pour une rare fois alliés) tentèrent un débarquement à Tamatave afin d’ouvrir le port au commerce européen. Les Anglais étaient commandés par William Kelly et les Français par le capitaine de vaisseau Germain Desfossés.
Contre toute prévision cette expédition  fut repoussée par l’armée hova au terme d’un combat sanglant.  La reine Ranavalona ordonna, pour servir d’avertissement et de défi  aux européens qu’on décapite 17 cadavres des soldats blancs restés sur la plage (soit huit têtes de Français et neuf d’Anglais).
Ces sinistres trophées ornèrent le port pendant huit ans. Les crânes ne furent rendus aux européens que lors des accords dits « de détente » consentis par la reine en échange d’une lourde indemnité de guerre.
Ils furent recueillis dans un ossuaire de l’île française de Sainte-Marie (exactement dans l’îlot Madame). Le monument (bien délabré aujourd’hui) porte l’inscription HIC CAPITA JACENT- anno 1854.
Ce drame est relaté dans le roman « Jean Laborde, pour l’amour d’une reine » pages 452-453 et page 518.